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Maja SPASOVA [ Sofia (Bulgarie) 1959 ]

Voyage romantique sur la Seine II

Née à Sofia (Bulgarie) en 1959, Maja Spasova y étudie à l’Académie des Beaux-Arts avant de décider de quitter son pays, alors sous régime communiste, pour poursuivre sa formation à l’Académie royale des Beaux-Arts de Stockholm. Sous l’œil avisé de son professeur, l’artiste américaine Bemie Kirschenbaum, Maja Spasova découvre de nouvelles formes artistiques qui rompent nettement avec le réalisme socialiste mais qui sont assujetties au marché de l’art. De ce riche contraste, naît la volonté de Spasova de créer ses propres environnements où l’art et la vie se mêlent pour finalement se confondre. Telle une chercheuse, l’artiste est en quête de vérité.

Dans cette perspective, que son travail relève de l’installation, de la performance ou d’un autre mode de création, elle accorde une place primordiale à l’espace urbain c’est-à-dire à un lieu que le public peut investir tant physiquement que mentalement. Cette importance donnée à l’expérience distingue ses projets artistiques de l’art conceptuel dont elle est cependant admirative. Parmi les thématiques abordées, souvent existentielles, nous pouvons citer l’amour, le temps, la mort, l’au-delà, les questions de culpabilité et de réconciliation. Depuis 1984, plus d’une centaine d’expositions personnelles ont été présentées dans des musées et des galeries d’Europe ainsi qu’à l’étranger. Son travail a notamment également été sélectionné pour la Biennale de Venise, l'ARTEC Nagoya et Dak'art Sénégal.

Parallèlement, l’artiste crée des œuvres plus « intimes » telles que des dessins, des photographies ou encore des images imprimées. Ici, la sérigraphie intitulée Voyage romantique sur la Seine II (1998) est la deuxième image d’un triptyque réalisé dans la continuité d’une performance en bateau-mouche sur le fleuve parisien. À cette occasion, Spasova projetait des textes de petites annonces sur les édifices. La phrase « Excellente maîtresse de maison propriétaire 70 ans veut refaire sa » apparaît devant une silhouette esseulée sur le bord du quai de la Seine. L’artiste se plaît à jouer sur l’expérience des contradictions inhérentes aux diverses situations.

I keep myself open, expecting the visitor – the miracle.


⇒ une vidéo de Nathanäel Thiry sur Facebook - Qltur - l'oeuvre est présentée par Julie Scouflaire, responsable presse

Un mois, une estampe: Avril 2018