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Nancy SPERO [° Etats-Unis – (1926-2009) ]

Torture in Chile

Sérigraphie sur Arches.  -  Cet exemplaire n° 23/30 a été acquis par la Ville de La Louvière en 2008 et se trouve en dépôt au Centre de la Gravure.  -  Inventaire : OE6088  -  Dimension du papier et de l’impression : 49,5 x 75,5 cm


 

Un mois, une estampe: Février 2011

Nancy Spero est née en 1926 dans l’Ohio, à Cleveland, et est décédée à New York le 18 octobre 2009. Après des études à l’Art Institute de Chicago, l’artiste fréquente l’atelier d’André Lhote à l’école des Beaux-Arts de Paris. Epouse du peintre Leon Golub, elle s’installe dans la capitale française avec sa famille de 1959 à 1964. Cette immersion européenne favorise son épanouissement politique et encourage sa fascination pour l’art antique mais aussi pour la marginalité sous toutes ses formes. Dès lors, elle prend radicalement ses distances par rapport à la tradition de l’expressionnisme abstrait américain. L’art brut devient une de ses références. Son engagement féministe, jusqu’alors latent, se manifestera dès les années 1970. Elle prend part à l’Art Worker’s Coalition, à l’origine du  Women Artists in Révolution (WAR) qui lutte entre autres pour une plus grande visibilité des œuvres de femmes artistes dans les musées de New York. Sur fond de protestation elle réinvente l’histoire dans un esprit ludique et iconoclaste. Nancy Spero combine de nombreux médias, associant la gravure, le dessin et la peinture souvent intégrés à des installations. Elle exploite des images issues d’une grande variété de sources comme l’histoire antique, l’histoire contemporaine ou les magazines de mode. Ces œuvres, de format réduit, mettent en scène des matériaux légers généralement assortis d’une connotation féminine : dactylographie, aquarelle, travaux sur papier.

 

 

 » J’ai décidé d’utiliser mon art pour étudier la condition des femmes, et c’est ce que je fais depuis les années soixante-dix. Ça reste un problème énorme dans le monde. Dans Torture des femmes, je parle pour les victimes, je cite des récits de femmes prisonnières politiques, la plupart sont des cas rapportés par Amnesty International. Ces personnages émergent d’une sorte de procession mythique de femelles équivoques, de monstres et de victimes  »                              Nancy Spero