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Claes OLDENBURG

Thoughts about the French Revolution while Eating a Shrimp Salad

Année : 1989
Techniques : Aquatinte sur Arche
Tirage : 94/100
Format : 48,5 x 65,5 cm
Numéro d’inventaire : OE8783
Collection du Fonds National d’Art Contemporain
en dépôt au Centre de la Gravure
Numéro d’inventaire : OE 5777 (FNAC 89276)

Un mois, une estampe: Août 2022

Déjà mis à l’honneur dans 1M1E en 2009, nous avons souhaité à nouveau rendre hommage Claes Oldenburg qui nous a quitté ce 18 juillet 2022 à l’âge de 93 ans.

Claes Oldenburg, né en 1929 à Stockholm et mort le 18 juillet 2022 à New York, compte parmi les artistes les plus populaires de la mouvance Pop’Art aux Etats-Unis. Ancien étudiant en art et littérature à l’Université de Yale, il a également suivi des cours à l’Art Institute de Chicago. Installé définitivement à New York en 1956, il y rencontre de nombreux artistes dont Jim Dine et Allan Kaprow, inventeur du « happening ». Ce dernier l’initie à ses spectacles, avant qu’Oldenburg organise ses propres représentations. Ses premières œuvres plastiques, réalisées à partir de matériaux de rebut, s’inspirent de l’Art brut. À partir de 1961 il crée des objets colorés en plâtre, qu’il vend lui-même dans son atelier. Les célèbres sculptures molles, présentées pour la première fois au public à la Green Gallery de New York en 1962, bouleversent étrangement les proportions du monde quotidien. Elles mettent en scène, avec humour et ambiguïté, une multitude d’éléments artificiels liés au développement frénétique de la société de consommation dans les années soixante : glaces, hamburgers, téléphones ou lavabos… Oldenburg s’est également consacré à des projets de monuments publics qu’il érige depuis les années 1970 en collaboration avec sa compagne Coosje van Bruggen. Sur base d’esquisses graphiques, il peuple le paysage urbain d’objets ordinaires fortement agrandis qui provoquent un effet visuel grotesque, comme un tube de rouge à lèvres à l’Université de Yale ou une bicyclette à demi enterrée dans le Parc de La Villette à Paris.

Cette gravure aimablement acidulée induit de façon ludique une double dérision en rappelant que rien n’est jamais acquis ! Tout en renvoyant à l’imagerie des années soixante, elle dénonce une certaine mise à mal des valeurs démocratiques. Le concept « Liberté, Egalité, Fraternité », décapité et réduit à ses trois dernières voyelles, se dresse à bout de fourchettes. Trois crustacés en bonnets rouges ricanent sous une averse de jus de citron…