Helmtrud NYSTRÖM [Hanovre (Allemagne) 1939]
Sans titre
Eau-forte et aquatinte sur Arches, 50/95 - Editeur : Club du Multiple, Gerpinnes - Dimensions du papier : 65,5 x 56,5 cm - Dimensions de l’impression : 39,5 x 34 cm - Collection de la Ville de La Louvière, acquisition 1988 - En dépôt au Centre de la Gravure et de l’Image imprimée - Numéro d’inventaire : OE 1699
Helmtrud Nyström est née à Hanovre en 1939. Elle vit et travaille à Lund, en Suède, depuis 1962. Initialement, elle rêvait de devenir architecte paysagiste. Ce n’est pas un hasard si sa principale source d’inspiration restera la nature pendant tout son parcours artistique, et plus particulièrement l’interaction entre l’homme et la nature. De 1963 à 1965, elle étudie la peinture à l’Ecole du Forum à Malmö, puis la gravure, jusqu’en 1970, dans l’atelier de Bertil Lundberg. En 1992, elle est artiste en résidence à la Canberra School of Art (Australie).
En 1994 et 1995, elle est invitée comme conférencière à l’Université Ernst-Moritz-Arndt de Greifswald, en Allemagne. Ce séjour dans la ville d’origine de Caspar David Friedrich (1774-1840) confirme son attachement pour l’œuvre de ce peintre emblématique du romantisme allemand. Friedrich était fortement influencé par la mythologie nordique, mais la simple étude de la nature ne l’intéressait pas, et il essayait d’insuffler à ses tableaux une signification spirituelle et mystique. De même, Nyström s’intéresse aux signes et symboles des peuples autochtones. Elle a rapidement développé un langage visuel personnel dans ses gravures sur cuivre aux couleurs poétiques. On y distingue l’écho des gravures rupestres, nombreuses en Scandinavie, vestiges archéologiques représentant des chasseurs et des animaux, en liaison avec les croyances et les cultes des populations pratiquant l’agriculture.
Dans les années 90, l’artiste revient à la peinture, sa perception et sa conception du paysage étant en constante évolution. Plus récemment, elle expérimente la technique du monotype au studio Larsen à Helsingborg. L’image est tout d’abord peinte sur du verre, de l’acrylique ou du métal, pour être ensuite pressée sur le papier. Dans toutes ses œuvres évocatrices de la nature, elle dit vouloir souligner une double aliénation. Les figures humaines qui s’y déploient sont étrangères à elle-même et à leur environnement, ressenti comme aussi attractif qu’inquiétant. La sérénité des premières gravures sur cuivre semble oubliée…