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Antonio RECALCATI [Bresso (Italy) 1933]

Sans titre (3 pinceaux)

Lithographie sur Arches, 94/100
Editeur : Ministère de la Culture/CNAP, Paris. Imprimeur : Atelier Franck Bordas, Paris Dépôt du Fonds National d’Art Contemporain. Numéros d’inventaire : OE 5760 (FNAC 88409) Dimensions du papier : 65,5 x 50 cm Dimension de l’impression : 61 x 36 cm.
Cette estampe fait partie du recueil Estampes et Révolution, 200 ans après, commande du Ministère français de la Culture dans le cadre du Bicentenaire de la Révolution française.


Né à Bresso en Italie en 1938, Antonio Recalcati vit et travaille à Milan. Apprenti lithographe dans une imprimerie, il commence à peindre en autodidacte à partir de 1955. Sa première exposition personnelle a lieu en 1957 à Milan. On le rapproche généralement du mouvement de la Figuration narrative.

Dans un premier temps, il peint des toiles informelles avant d’aborder la figuration avec les thèmes de l’enfermement, de la mort, de l’aliénation. En 1960, il présente des séries d’Empreintes, autoportraits à partir de son propre corps vêtu enduit de peinture et appliqué sur la toile. En 1963, sélectionné pour représenter l’Italie à la Biennale de Paris, il s'installe dans la capitale où il rencontre les peintres Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo et Paul Rebeyrolle. Avec Aillaud et Arroyo, il compose des toiles-manifestes malmenant le monde de l’art comme Pour la peinture/Contre Marcel Duchamp. Les trois artistes y critiquent le refus d’engagement de Duchamp et considèrent que le rôle du peintre, c’est d’être un gêneur : de semer l’inquiétude et le doute.

Un mois, une estampe: Décembre 2014

Dans les années 1970 sa peinture aborde des thèmes tels que les luttes estudiantines et les conditions de la classe ouvrière dans les périphéries des grandes agglomérations. Eternel voyageur, il parcourt le Venezuela, le Mexique, le Brésil et Cuba où il participe à la réalisation d’une immense peinture collective à La Havane en 1967. Entre 1980 et 1985, il vit à New York. Dans les années 1990, abandonnant momentanément la peinture, il se consacre à la sculpture et exécute des pièces en marbre de Carrare, des terres-cuites et des céramiques.

La lithographie qu’il propose à l’occasion d’Estampes et Révolution, 200 ans après fait allusion à la fin tragique du peintre François Topino-Lebrun, élève de Jacques Louis David, révolutionnaire et ami de Gracchus Babeuf, qui fut guillotiné le 31 janvier 1801 à la suite d’un complot contre Bonaparte. Il lui était reproché, entre autres, d’avoir commis des toiles historiques jugées suspectes par le pouvoir consulaire. Dès 1977, Recalcati avait travaillé sur une série intitulée Guillotine et Peinture en hommage à Topino-Lebrun. La reprise de cette thématique confirme que la question de la fonction sociale du peintre se situe au cœur de son travail.