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Arnulf RAINER

Robespierre

Héliogravure sur Arches, n° 94/100 - Editeur : Ministère de la Culture, de la Communication, des Grands Travaux et du Bicentenaire, Paris - Imprimeur : Maximilian Verlag
Cet exemplaire n° 94/100 a été mis en dépôt au Centre de la Gravure par le Fonds National d’Art Contemporain - Numéros d’inventaires : OE 5756 (FNAC 89257)
Dimensions du papier : 53,5 x 37 cm - Dimensions de l’impression : 20,8 x 16 cm

Cette œuvre fait partie de la suite Estampes et Révolution, 200 ans après, commande du Ministère français de la Culture dans le cadre du Bicentenaire de la Révolution française.
 


Arnulf Rainer est né le 8 décembre 1929 à Baden, près de Vienne. Il compte parmi les principaux acteurs de l’avant-garde autrichienne. Ses œuvres sont souvent palimpsestes, il recouvre d’anciens dessins, des autoportraits photographiques, des vieux livres ou des œuvres d’autres artistes de traits d’encre ou de crayons, cachant le support sous-jacent tout en le dévoilant. Rainer est fasciné par la folie depuis les années soixante. Il a travaillé en équipe avec des malades mentaux et a constitué une importante collection d’art brut. Lui-même s’est en quelque sorte approprié la folie dans certaines de ses œuvres réalisées sous l’emprise de substances hallucinogènes, comme le LSD.

Un mois, une estampe: Août 2013

« Dissimulation et noyade passent techniquement par la biffure, la griffure (…). Dans cette dimension obsessionnelle qui situe le geste de Rainer entre art et rituel, il y a autant d’effroi, de fascination pour l’horreur que d’énergie vitale. (…) Dans sa série de masques mortuaires, Rainer a déjà utilisé, entre autres, la figure de Robespierre ; il s’attaquait alors au culte des grands hommes tel que l’avait défini le XIXe siècle. Ici, il se sert d’un portrait emblématique, reproduit dans nombre de livres d’histoire et de dictionnaires, celui du révolutionnaire instigateur de la Terreur, à son tour guillotiné en 1794. La couleur rouge semble être considérée dans sa valeur symbolique

Françoise-Claire Prodhon, Estampes et Révolution, 200 ans après, 1989