Kiki SMITH [Nuremberg (Allemagne) (1954)]
Puppet
Photogravure sur japon, collages de gravures à l’eau-forte et à l’aquatinte avec adjonction de ficelles, 25/35 - Editeur et imprimeur : Universal Limited Art Editions (ULAE), New York
Dimensions du papier : 147,3 x 74,1 cm - Dimensions de l’impression : 140,9 x 66,5 cm
Collection du Centre de la Gravure, acquisition en 2007 - Numéro d’inventaire : OE 5874
Kiki Smith est née à Nuremberg en 1954 et vit à New York depuis 1976. Principalement connue comme sculpteur, elle se consacre aussi à la gravure et à la création de livres d'artistes. Son œuvre témoigne des développements de l'art américain depuis les années 1980. Fille du sculpteur minimaliste Tony Smith, elle s'inscrit en réaction par rapport à la rationalité de l'art conceptuel pour retrouver et exprimer la charge émotionnelle du corps à travers une grande liberté de matériaux. En rappelant par certains aspects le travail de Louise Bourgeois, elle explore l'imagerie du corps féminin dans ses aspects les plus cachés. Son inspiration se nourrit aussi d'un riche bestiaire largement emprunté aux contes de fées. Elle associe la puissance du bronze à des matériaux fragiles, comme le papier sur lequel elle trace des dessins qui ont la texture de la peau humaine.
Pour cette estampe, Kiki Smith a utilisé des photographies tirées au début des années 1980 par David Wojnarowicz (1954-1992). Elle en est elle-même le modèle. La composition comporte aussi un portait de sa nièce. Des gravures bleues tirées sur trois petites plaques, découpées, puis collées, représentent des enfants, images issues d’un article de magazine hollandais sur les camps de nudisme. Des représentations de mains en mouvement semblent manipuler un filin surajouté à cette construction verticale, justifiant le titre.