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Lise DUCLAUX [ Bruxelles 1970 ]

Pour les plaies et les blessures mais pas celles du coeur

Offset  -  Dimensions de l’affiche : 70 x 50 cm  -  Collection du Centre de la Gravure, don de l’artiste  -  Numéro d’inventaire : OE 8660

Un mois, une estampe: Mars 2018

Née à Bron en 1970, Lise Duclaux vit et travaille à Bruxelles où elle a suivi les cours de l’École de Recherche Graphique (erg). Ses pratiques artistiques, difficiles à circonscrire, se veulent une manière d’interroger le mode de vie de nos sociétés occidentales contemporaines. L’artiste adopte une démarche expérimentale ; à la manière du flâneur, elle investit l’espace public et se l’approprie par le biais de notes, d’inventaires et de classements. L’objet observé acquiert une nouvelle valeur et une nouvelle temporalité.

Dans son travail, Duclaux fait le choix du vivant. La nature devient son laboratoire. Elle attire l’attention sur ce qui nous entoure mais que nous avons fini par oublier en raison de nos vies trépidantes. L’affiche intitulée Pour les plaies et les blessures mais pas celles du cœur présente à la manière d’un catalogue scientifique un ensemble de plantes aux vertus diverses. Mais qu’on ne s’y trompe pas, l’humour n’est pas loin et un dialogue se crée entre cette apparente objectivisation et l’irruption du spontané. Désireuse de ré-enchanter le monde, l’artiste aimerait revenir à une vision romantique et contemplative de la nature. Ses champs d’action poétique sont autant d’espaces de résistance. À chacun de s’y arrêter et de prendre le temps d’y goûter.

Le dessin, l’écriture, le jardinage, la composition graphique, la performance et la photographie sont ses médiums. D’une œuvre à l’autre, des connexions s’établissent et invitent à une relecture des précédentes. Dans le cas présent, l’affiche se fait le témoin d’un projet plus vaste réalisé à Tongres dans le cadre du Festival van Vlanderen (2006). À cette occasion, l’artiste installa 43 variétés de plantes médicinales sauvages, le long des murs de l’église Sainte-Catherine, évoquant les pratiques des béguines d’autrefois.

« J’aime m’aventurer dans des terrains absolument nouveaux et inconnus. Quand tu es dans la découverte, tout est magique. »

 


⇒ une vidéo de Nathanäel sur Facebook – Qltur – l’oeuvre est présentée par Marie van Bosterhaut, gestionnaire des expos