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DACOS [Huy 1940 – Liège (Belgique) 2012 ]

Parlez par mes mots, parlez par mon sang

Eau-forte, aquatinte et pointe sèche sur Arches, 7/70 - Dimensions du papier : 66 x 50 cm - Dimensions de l’impression : 49,3 x 44,2 cm
Collection de la Communauté française de Belgique, en dépôt au Centre de la Gravure - Numéros d’inventaire : inv. 16.191 (n° du CGII : OE 353)


Dacos est né à Huy en 1940. Après une formation d’instituteur, attiré par les arts plastiques, il rencontre Jean Donnay qui lui fait découvrir les rudiments de la gravure. Séduit par cette technique, il s’inscrit au cours de Georges Comhaire à l'Académie de Liège. En 1974, il succède à ce dernier dans la charge de professeur de gravure à l'Académie. Dacos attribue son véritable apprentissage de l’art à ses séjours à l’étranger, à Cracovie et à Lisbonne, notamment. Au Portugal, sa rencontre avec le peintre-graveur Gil Teixeira-Lopez l’influencera durablement, de même que celle de l’imprimeur Humberto Marçal. Il s'investit dans la vie artistique collective, à travers de nombreuses organisations, dont La Poupée d’Encre, créée en 1975 à Liège. Cette association, sous le nom actuel de Nouvelle Poupée d’Encre, se donne pour but de défendre, promouvoir et diffuser l’estampe, et les images imprimées sous toutes leurs formes. Auteur de centaines de gravures, lithographies, offset et sérigraphies [il a souvent collaboré avec des poètes réalisant des livres d’artistes. Artiste engagé, il laisse une importante œuvre politique. L’artiste s’est éteint le 14 juin 2012 à Liège.

Un mois, une estampe: Janvier 2013

Le titre de cette œuvre est issu du Canto General du poète chilien Pablo Neruda (1904-1973). Cette vaste épopée éditée en 1950 fut rédigée en exil pendant la dictature du président Gabriel González Videla et constitue un hymne à l’Amérique latine et aux nations opprimées en général témoignant du pouvoir subversif de la poésie.

« L’art de Dacos serait incompréhensible si on ne tenait compte de sa composante politique. Sa création puise sa substance, non dans une quelconque tradition artistique ou culturelle mais dans une existence profondément vécue en tant qu’être social. (…) D’une gravure à l’autre se trace une histoire du monde contemporain, de sa confusion, son désordre, sa violence, autant que le drame individuel de l’homme éclaté, de l’homme prisonnier dans un monde en transe».

                                                   Jean-Pierre Rouge, Dacos,une conscience du monde in Art et
Métiers du Livre
, n° 154, 1989