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Giulio PAOLINI [Gênes (Italie) 1940]

[Non titré] in Dal « Trionfo della rappresentazione » (ceremoniale : l’artista è assente) / From « The Triumph of Representation » (A ritual : the artist is absent),

Collages et lithographies, 87/90  -  Marco Noire éditeur et imprimeur  -  Dimensions du papier : 45 x 65 cm  -  Collection du Centre de la Gravure  -  Numéros d’inventaire : PF0243/1-3/1


 

 

Un mois, une estampe: Décembre 2018

Giulio Paolini est un artiste italien, né à Gênes en 1940. En 1952, il s’installe avec sa famille à Turin où il obtient son diplôme en graphisme en 1959. Parallèlement, son intérêt pour l’art est grandissant et il commence à expérimenter son langage artistique. Si Paolini est considéré comme proche du mouvement de l’Arte Povera, il parvient souvent à des résultats qui sont davantage liés au Conceptualisme. En 1961, l’artiste expose l’œuvre Disegno geometrico, une petite toile blanche sur laquelle sont tracés les points de base d’un cercle. Ce dessin explore la place du tableau dans l’espace tout en préfigurant ses recherches ultérieures qui seront notamment présentées lors de sa première exposition personnelle à la Galleria La Salita à Rome en 1964.

À partir des années 70, Paolini s’emploie à révéler, avec toujours plus de complexités, les éléments constitutifs du tableau ainsi qu’à faire apparaître l’ensemble des relations que tisse une pièce entre l’objet, l’artiste, le spectateur et le contexte d’exposition. Multipliant les références à l’Antiquité et au Néoclassicisme, mêlant les techniques les plus traditionnelles aux matériaux et aux formes d’expressions les plus contemporains, Paolini invente un langage extrêmement personnel dont le dédoublement et le fragment sont les figures les plus récurrentes. Son travail a été présenté à de nombreuses reprises à la Biennale de Venise ainsi qu’à la Documenta de Kassel.

En 1984, Paolini réalise une installation intitulée Trionfo della rappresentazione prolongeant la réflexion initiée avec Disegno geometrico. Sur le mur, des projections de diapositives montrent neuf personnages en costume de valet du 18e siècle qui occupent neuf points d’incidence perspectiviste correspondant aux 9 points d’intersection du tableau de 1960. Un climat théâtral est créé par la présence des valets en costume qui évoquent des personnages proches de la commedia dell’arte. Le portfolio de 1986 propose, en trois planches distinctes, les mêmes neuf personnages organisés selon la perspective initiale. Le projecteur central apporte une référence supplémentaire à l’installation de 1984.

⇒ Une vidéo de Nathanaël Thiry sur FaceBook : l’œuvre présentée par Nathalie Psarros, secrétaire de Direction