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ARMAN [Nice (France) 1928 – New York (USA) 2005 ]

L’intérieur des choses I – Le téléphone

Lithographie sur Arches, EA - Imprimeur : Pennequin, Paris - Editeur : Jacques Putman, Paris, pour la Suite Prisunic
Dimensions du papier : 65 x 48,8 cm - Dimensions de l’impression : 63 x 45 cm
Collection du Centre de la Gravure et de l’Image imprimée – Inventaire OE 6794 - Donation de la Galerie Catherine Putman en 2011

Cette lithographie fait partie d’une suite de 6 œuvres consacrées à L’intérieur des choses.


Né le 17 novembre 1928 à Nice, Armand Pierre Fernandez, peintre et sculpteur, avait adopté le nom d’Arman en hommage à Vincent Van Gogh qui signait souvent par son prénom. Après des études aux Arts décoratifs et à l’Ecole du Louvre, il commence à peindre à partir de 1953 et produit des collages influencés par Schwitters. A partir de 1959, il travaille sur le thème des accumulations qui deviendront son mode d’expression privilégié. Il y assemble des objets manufacturés de toutes sortes, comme des valises, des horloges, comme à la gare Saint-Lazare à Paris ou des drapeaux blancs dans le hall du Palais de l'Elysée. Il fut l’un des premiers à employer comme matière picturale, les objets manufacturés, qui s’apparentaient pour lui à des extensions de l’humain, dotés d’une  croissance propre et continue. Arman était le cosignataire avec son ami Yves Klein du manifeste du Nouveau réalisme. Il est décédé à New York le 22 octobre 2005.

Un mois, une estampe: Février 2013

« Depuis mon enfance, j’ai de l’appétence pour la quantité. Cela commença par les séries de bocaux de confitures et en 1954, ce fut la révélation des All over de Pollock. Ma passion pour la coupe, pour le découpage, vient aussi de l’enfance ; mon père était un amateur d’expositions universelles où on célébrait les accomplissements techniques du présent et du futur. Dans les expositions je le suivais, certains objets – voitures, appareils photo – étaient découpés pour mieux faire comprendre leurs mécanismes. C’est de là qu’est venue mon idée de découpe d’objets inhabituels, comme des violons et des moulins à café, pour arriver, en 1969, à montrer l’intérieur des choses, les viscères des objets. Les objets sont découpés comme des mots et ils forment des hybrides, des mots nouveaux, des objets nouveaux ».

Introductions aux systèmes, interview d’Arman par Michel Giroud in Kanal – Hors série 1993