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Roger DEWINT

Lima – La Colina

Né à Bruxelles en 1942, Roger Dewint vit et travaille dans cette ville où il est en outre professeur honoraire de dessin et de gravure à l'Académie Royale des Beaux-Arts. Il a étudié la peinture monumentale et la gravure à l’Académie de Boitsfort, fréquentant notamment les ateliers de Roger Somvillle et de Robert Kayser.

Très tôt, en gravure, il a orienté son choix vers la technique du vernis sauté qui convient particulièrement bien à son répertoire chaotique : « Le chaos est immensément structuré, des vaisseaux profonds et secret le parcourent. J’aime la belle ordonnance du désordre. Notre univers médiatisé nous submerge de désastres, de catastrophes et de mariages princiers. Notre vie organique devient libertine, transgresse la norme à notre insu, notre vision du monde s’en trouve affectée. La poésie de notre siècle naît tumultueuse et agressée. » Roger Dewint 

Le travail au vernis sauté s’apparente à l’aquatinte. Roger Dewint le traite dans des couleurs généralement vives et chatoyantes. L’artiste peint préalablement son motif sur la plaque de zinc au moyen d’un mélange de sirop de sucre additionné d’une goutte d’acide nitrique et de pigment. Une fois le dessin sec, un vernis y est apposé et sèche à son tour. De l’eau chaude déversée sur la plaque ainsi traitée provoque la saute du vernis aux endroits recouverts de solution sucrée. La morsure finale de la plaque à l’acide donne naissance à la matrice de l’œuvre. 

Dans la série des Vues de Lima, l’artiste abandonne radicalement sa thématique familière du corps humain. Il fait subir au paysage les mêmes déformations, les mêmes éclatements qu’aux figures pour aboutir à une totale cohésion. « L’univers de Roger Dewint est en relation étroite avec un certain vécu corporel, il procède d’insaisissables perceptions physiques : impressions de vertige, de dérapage, de gonflement, de déchirure. Le regard vacille, tourne, tourne et explose. » France Borel

Un mois, une estampe: Mai 2005