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CORNEILLE [° Nederlands – (1922-2010) ]

La belle d’une journée

Gravure sur linoléum.  -  Imprimeur : A. Reiman, Amsterdam  -  Cette épreuve a été offerte au Centre de la Gravure par la famille de Corneille en 2008, à l’occasion de l’exposition Cobra & Cie organisée par le Centre au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. -  Numéro d’inventaire : OE 5898  -  Dimensions du papier : 32 x 24,6 cm  -  Dimensions de l’impression : 10,2 x 18,2 cm


 

Un mois, une estampe: Janvier 2011

Corneille Guillaume Van Beverloo est né à Liège en 1922 dans une famille d’origine hollandaise. Il suit les cours de l’Académie des Beaux-Arts d’Amsterdam où il rencontre le peintre Karel Appel. S’éloignant des modèles imposés, il présente dès 1946, à Groeningen, une première exposition individuelle où l’on perçoit l’influence de Dufy, Matisse et Modigliani. Ses  nombreux voyages lui vaudront le surnom de  » géologue ailé  » attribué par le poète belge Christian Dotremont. Le jeune artiste découvre les poètes français, de Rimbaud aux surréalistes, et la peinture de Mirò et de Klee. En 1948, il fonde avec Constant et Appel le Groupe Expérimental Hollandais et sera cofondateur du mouvement expérimental Reflex et du groupe CoBrA à Paris avec Appel, Constant, Jorn et Dotremont. En 1950, Corneille s’installe définitivement à Paris où il expose chez Colette Allendy puis chez Maeght. Toute sa carrière s’est déroulée entre Paris, Bruxelles et l’Italie. L’artiste est décédé le 5 septembre 2010. Il a été enterré à Auvers-sur-Oise à côté de la tombe de Van Gogh qu’il considérait comme son “maître absolu”.  

La Belle d’une journée, gravure destinée initialement au numéro 5 de la revue Cobra, annonce les références ethniques de Corneille. Les membres du groupe Cobra se sont passionnés pour l’ethnologie, les arts premiers, emboîtant le pas aux cubistes. Sur les traces de Paul Klee, Jorn visita la Tunisie à la fin des années quarante et y observa la fonction des signes et symboles d’usage populaire qu’il considérait comme la forme la plus élémentaire du langage pictural. Corneille, qui effectua plusieurs voyages en Afrique du Nord à partir de 1948, y renouvela sa thématique, rejoignant les théories d’Asger Jorn.