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Jacques Charlier [Liège Belgique) 1939]

Belgomania.

Lithographie, exemplaire 29/60
Editeur : IDEA, Mons - Imprimeur : Atelier Bruno Robbe, Frameries
Collection du CGII, don de Michel Debauque en 2001
Numéro d’inventaire : OE 945 - Dimensions du papier : 75,8 x 55,8 cm - Dimensions de l’impression : 41 x 28,5 cm


Jacques Charlier est né à Liège en 1939. Peintre autodidacte, dessinateur, auteur d’environnements et de performances, il utilise également la sculpture, la photographie, le cinéma, la vidéo, l’écriture, la bande dessinée, la guitare et la musique électronique pour exprimer sa vision critique de l’art et de l’histoire. Il cherche à briser la frontière entre la banalité du quotidien et le caractère exceptionnel de l’œuvre d’art. Inclassable, son activité artistique relayée par de nombreuses expositions internationales lui a permis de se lier d'amitié avec Daniel Buren, Bernard Venet ou Gilbert et George.  Il se décrit lui-même comme un « grossiste en humour belge, toutes catégories ». Il est  l’auteur d’une intégration dans le bâtiment  du CHU de Liège dont l’architecte est Charles Vandenhove. En mai 2009, il publie, avec l'aide de Bernar Venet, une bande dessinée intitulée La Courbure de l'Art qui dresse un portrait de la scène de l'art contemporain franco-américain. Il fut au cœur de l'actualité en 2009 avec la censure de son projet Cent Sexes d’artistes à 53ème Biennale de Venise.

Un mois, une estampe: Mars 2015

Cette lithographie satirique censée représenter l’état mental de la Belgique en 1998 n’est pas sans rappeler l’œuvre de Magritte chez qui l’artiste dit avoir trouvé « un terreau sécurisant et fraternel » comme chez Ensor, Khnopff ou Rops. Considérant qu’il n’y a pas d’art belge, l’artiste concède cependant

« qu’il existe des éléments communs, une tournure d’esprit qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Nous sommes atteints par une sorte de vertige devant le monde. Je crois qu’effectivement les paysages belges, l’architecture, l’histoire de ce pays qui n’existe pas, nous transmettent les mêmes obsessions transgénérationnelles, le même goût pour le mauvais goût, le côté décalé, la vulgarité contrôlée.» 

J. Charlier, entretien avec Carine Fol, Liège, 2007