8, 4, 2, 1 transparences

Née en 1941 à Milan, Fausta Squatriti est une artiste italienne dont la carrière se partage entre arts visuels et écriture. Diplômée en 1960 à l’Académie de Brera à Milan, elle évolue rapidement comme peintre, sculptrice, poète, narratrice et éditrice d’art. Elle mène une carrière internationale et expose en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique du sud, en Israël et en Russie, tant dans des expositions collectives que monographiques. Entre 1964 et 1986, elle participe, notamment aux côtés de Sergio Tosi, à l’édition et à la création de nombreux livres d’artistes et d’éditions multiples, dont un dossier monumental intitulé EXACTA, consacré à la recherche constructiviste internationale. Outre son expertise dans le domaine de l’édition d’art graphique et du multiple, Fausta Squatriti a également été professeure à l’Académie des Beaux-Arts de Carrare, à Venise et Milan, et professeure invitée à l’Université de Manoa à Honolulu et à l’Académie des Beaux-Arts de Mons.

L’Œuvre de Fausta Squatriti traverse de multiples disciplines qui convergent vers son sujet de recherche : le rapport entre la pensée rationnelle et la pensée imaginative. Celle-ci se traduit par l’émergence de formes géométriques réalisées à coup d’opérations arithmétiques primaires et effectuées selon une progression logique. Les formes en noir et blanc mettent en avant les notions de « vides-négatifs » et de « pleins-positifs », tandis que les formes colorées explorent le rapport entre intensité chromatique et surface. Pour obtenir un large prisme de tonalités, Fausta Squatriti privilégie la technique de la sérigraphie qui lui permet de passer de couleurs extrêmement ténues à des couleurs d’une grande force, sans perdre en transparence ou en luminosité. Cette technique d’impression permet également à l’artiste de signifier les différents moments de transformation et d’évolution des surfaces.

L’œuvre 8, 4, 2, 1 transparences est l’une des sérigraphies de l’artiste qui explore le rapport entre intensité chromatique et surface. Comme son titre l’indique, l’œuvre rend compte de la transformation de 8 couleurs en 4, puis en 2, puis en 1. Dans cette déclinaison, l’intensité chromatique des rectangles est progressivement réduite, chaque étape divisant l’opacité et la saturation des couleurs par deux. Dans cette même déclinaison, chaque étape double la surface et mélange les 2 couleurs de l’étape précédente. Ainsi, cette œuvre donne aussi bien à voir le sens des formes que l’utilisation des couleurs et des effets de leur composition.