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Anne-Émilie Philippe (°1982)

​Un paysage chinois

Sérigraphies sur Arches ondulé, ei I-III/V  -  Alain Buyse [ France - 1952-2018] imprimeur  -  Dimensions variables du papier : ca. 65 x 45 cm  -  Collection du Centre de la Gravure  -  Numéros d’inventaire : OE 8926-8928

 

 

Un mois, une estampe: Novembre 2018

Anne-Émilie Philippe est une artiste née à Lons-le-Saunier, dans le Jura, en 1982 qui vit à Lille. Elle commence par étudier les sciences de la terre et de l’univers avant de suivre un cursus dans une école d’art et textile à Prague suivi notamment d’un master en œuvres graphiques à la Fondation CIEC à Betanzos (Espagne) et d’un diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP) à Nancy en 2010. Le Centre de la Gravure a invité l’artiste à la démarche expérimentale pour une résidence pendant le mois d’août 2017. À la suite de cette résidence, Anne-Émilie Philippe a présenté l’exposition Eau/soleil, petites hérésie des éléments, au musée dans le cadre de la Biennale Watch This Space 9 de décembre 2017 à avril 2018.

L’artiste affectionne en particulier l’image imprimée qu’elle met en scène dans des installations pour provoquer de nouvelles images, mentales. Le recours à d’autres techniques, tant anciennes qu’actuelles, participe également à la création d’objets en 2 ou 3 dimensions. Ce faisant, Anne-Émilie Philippe teste les limites de la représentation. Le livre, quant à lui, par son autonomie et son propre rapport au temps lui permet d’atteindre une forme de décroissance que nous retrouvons dans l’ensemble de ses projets.

« J’aime […] la logique anglo-saxonne qui réconcilie art et artisanat sans annuler regard poétique et politique ».

« Un paysage chinois » est une installation modulable composée de plusieurs sérigraphies représentant un paysage herbeux vallonné. D’apparence idyllique et naturelle, il est en réalité un paysage du nord de la France renvoyant au contexte de la Grande Guerre et de ses tranchées. Malgré le temps passé et l’herbe luxuriante, l’existence des anciennes tranchées et des atrocités dont elles témoignent reste perceptible. Par ailleurs, le déplacement dans l’espace permet une appréhension mouvante et changeante de ces images ondulées.  

⇒ Une vidéo de Nathanaël Thiry sur FaceBook : l’œuvre présentée par Martine Meyer du Service éducatif