Stefano Calligaro
Italie, 1976
vit et travaille à Cluj-Napoca
Stefano Calligaro se qualifie d’emblée sur son site internet comme un artiste visuel, un « quasi‑poète », coureur automobile, et amateur de café. Cette joyeuse collision lexicale rend bien compte de l’esprit de décloisonnement subversif et d’indifférenciation sélective qui traverse son travail. Exploitant les recoins et chicanes de la culture populaire, il convoque et construit au moyen de son travail une auto‑mythologie entre fiction et réalité, où art et littérature se frottent avec beaucoup d’humour aux clichés de notre société d’hyper‑consommation. L’ensemble de dessins, que nous présentons ici dans un dispositif all over, mêle deux séries que Calligaro poursuit de façon parallèle et poste régulièrement sur les réseaux sociaux : des Poetricks qui jouent de façon explicite sur des jeux de mots permettant de pointer d’un œil critique et amusé des travers de nos sociétés consuméristes ainsi que des Self‑Portraits ‑ Autoportraits, tout aussi distanciés et critiques qui objectifient en quelque sorte l’artiste dans ses identités éclatées d’être social, participant des dérives collectives du monde de l’art. Avec la générosité et l’engagement qui caractérisent sa pratique et sa position d’observateur excentré du monde de l’art, Calligaro laisse à l’institution le choix des supports et dimensions de la mise en forme de ces dessins.
English
Stefano Calligaro describes himself on his website as a visual artist, a « quasi-poet », racing driver, and coffee lover. This joyous lexical collision captures the spirit of subversive decompartmentalization and selective indifferentiation that pervades his work. Exploiting the nooks and crannies of popular culture, he summons and constructs through his work a self-mythology between fiction and reality, where art and literature rub shoulders with in differentiation much humour in the clichés of our hyper-consumer society. The set of drawings, which we present here in an all-over arrangement, mixes two series that Calligaro pursues in parallel and regularly posts on social networks: Poetricks, which explicitly play on puns to point out with a critical and amused eye the shortcomings of our consumerist societies, and Self-Portraits, which are equally distanced and critical, which objectify the artist in a way in his fragmented identities as a social being, participating in the collective drifts of the art world. With the generosity and commitment that characterize his practice and his position as an eccentric observer of the art world, Calligaro leaves it to the institution to choose the media and dimensions for the formatting of these drawings.