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Pablo Palazuelo

Espagne

,

1916

2007

Activités:
  • Graveur
  • Peintre

Né le 6 octobre 1916 à Madrid, mort le 3 octobre 2007 dans la même ville.
Etudie l’architecture à Oxford et suit les cours de la School of Arts and Crafts (1933-36). En 1940, il commence à peindre des œuvres figuratives néo-cubistes, influencé par Paul Klee. Palazuelo vit à Paris de 1948 à 1960. Il prendra part à de nombreuses manifestations organisées par la Galerie Maeght. Dès la fin des années quarante, il adopte un langage abstrait qui s’épure au profit de formes géométriques. Ses peintures sont composées de plans irréguliers de couleurs pures, superposés ou juxtaposés dans l’espace, striés de lignes droites et d’obliques; l’équilibre entre formes et rythmes, couleur et composition, offre l’image d’une tension continuelle entre une lumière à élaborer et un espace accueillant organiquement les éléments enchevêtrés. Il obtient le Prix Kandinsky en 1952.

Après 1955, sa peinture évolue vers des rythmes plus naturels, où les courbes trouvent enfin leur place.
L’exposition de 1963 sur le thème des pierres et des ondes confirme les qualités de cette œuvre à l’hermétisme assez hautain, dont l’ascétisme s’oppose au lyrisme plus abondant ou à l’expressionnisme des autres peintres espagnols.

Dès les années cinquante, Palazuelo aborde la sculpture, ouvrant dans ses volumes également abstraits des points de fuite qui volatilisent les formes. Il réalise également des gravures aux formes rigoureuses et géométriques; ses lithographies et eaux-fortes seront exposées à la Bibliothèque nationale de Paris en 1966.

Retourné en Espagne en 1969, il travaille sur le parallélisme entre la musique et les signes graphiques. L’artiste pratique alors la gouache et le dessin dans un processus constant d’investigation et de découverte.

Palazuelo a continué durant toute sa carrière à développer "son idée", résultat d’années d’études et de recherches formelles, qui est une traduction plastique des rythmes intérieurs d’une matière toujours vivante. L’on sait que l’artiste s’est passionné pour tous les systèmes philosophiques, scientifiques et mystiques ayant rapport aux secrets de la matière: l’alchimie, l’ésotérisme, la cosmologie, la biologie, les pré-Socratiques, les philosophies orientales, la poésie soufie entre autres…Aussi son œuvre évoque immanquablement le mandala, figure de l’inconscient collectif.