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Konrad Klapheck

Allemagne

,

1935

Activités:
  • Graveur
  • Peintre

Konrad Klaphek est né à Düsseldorf en 1935. D’abord influencé par Ernst et Magritte, il se rapproche, dans les années 60, des surréalistes parisiens, puis du Pop-art. C’est en 1955 qu’il découvre le ressort de son œuvre alors que, peignant une machine à écrire de façon réaliste, elle éveille en lui des échos affectifs. Il dira plus tard: "La machine m’oblige à confesser mes vœux et désirs les plus cachés" (1963). Il entreprend dès lors un inventaire peint et dessiné des objets de la vie quotidienne : machines, bicyclettes, téléphones, fers à repasser… Tous ces instruments, à la fois familiers et étranges, sont pour le peintre autant de portraits de lui-même ou de ses proches. Au-delà d’une mythologie personnelle, ces "monstres insolites" constituent également un inventaire de notre civilisation technique, un bilan tantôt amusé, tantôt circonspect de l’âge industriel et de la société de consommation.

“ Les machines et les objets dont Klapheck s’inspire ne seraient-ils pas pour lui ce que les pavés de Venise ou la madeleine de Balbec furent pour Proust : des révélateurs ? L’étrange comédie humaine dans laquelle Klapheck est engagé n’est pas exempte de nostalgie, elle est aussi une recherche du temps perdu, et ses tableaux sont les miroirs vivants d’un grand rêve, des constructions mentales rigoureuses et codées, minutieusement remplies d’affect comme celles que décrit Raymond Roussel, étoile au Panthéon d’un surréalisme qui a tant compté dans la formation intellectuelle de Klapheck”.
Jean Frémon, in Gloire des formes, 2005