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Chantal Hardy

Belgique

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1956

Activités:
  • Graveur

Née à Moresnet. Vit et travaille à Thimister. Etudes de gravure à l’Académie des Beaux-Arts de Verviers et formation spécialisée en lithographie à l’Académie de Boitsfort. Fait partie de différents groupes de graveurs tels que La Poupée d’Encre à Liège et Silence des dunes à Verviers. Enseigne dans le cadre de l’Académie internationale d’été.

“L’inquiétude est la source même de mon inspiration.” Chantal Hardy

“Tout son travail n’est qu’un cri, un appel à l’urgence toujours répété, de témoigner de la condition des femmes, celles d’ici et d’ailleurs, d’avant et à venir, voilées, épouses, mères ou meurtries, sans distinction de race et de culture.
Depuis toujours, Chantal Hardy s’intéresse à l’être humain : poings levés, têtes derrière des barreaux, gestes des mains, silhouettes colorées, en des eaux-fortes, puis des lithographies où les traits progressivement s’épurent à mesure que la couleur l’emporte. L’adolescence de ses filles incite Chantal à poser un regard plus aigu sur le rôle et la place de la femme dans nos sociétés contemporaines. La deuxième dimension ne suffit plus, la troisième s’imposait.
Chantal Hardy crée alors StElles, des sculptures en acier corten, inspirées des mégalithes de Carnac.
L’alignement et l’organisation des premières induisent l’idée de la solidarité entre femmes, là où les secondes renvoient à un symbole phallique.
Face à cette installation monumentale, l’artiste lui oppose Du rêve plein les yeux, une série de lithographies marouflées sur papier de soie, en polygones irréguliers, seuls ou juxtaposés, comme autant de regards tournés vers le ciel, seuls éléments de liberté des femmes voilées.
En associant ces stèles qui évoquent ancrage, force tellurique et permanence de la mémoire aux Ciels faits de légèreté et de fragilité, le travail de Chantal Hardy rappelle et synthétise notre monde déchiré entre ses oppositions fondamentales, le solide et le fluide, le terrestre et l’aérien, la rigueur et l’insouciance, le cri revendicateur et la douceur de la tendresse.
Pour que l’élément féminin qui vit en tout être remplace les combats féministes et les attitudes machistes.
Dans un élan d’espoir et de mélancolie, Chantal Hardy tente la synthèse des extrêmes”. Véronique Blondel 2008