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José-Manuel Broto

Espagne

,

1949

Activités:
  • Créateurs de livres d’artistes
  • Peintre

Né à Saragosse. Vit et travaille à Montrouge.
Broto abandonne des études de droit et se consacre à la peinture dès la fin des années soixante, période au cours de laquelle il réalise des toiles d’inspiration constructiviste.
Installé à Barcelone en 1972, il subit d’abord l’influence du groupe français Support-Surface, qui mêlait à la poétique minimale marxisme et psychanalyse, et fonde avec Javier Grau et Javier Rubio, entre autres, le groupe Trama, dont la revue du même nom sera la dépositaire de leurs convictions esthétiques. Sa peinture est alors minimaliste et il produit, par superposition de couches, des monochromes blancs. Après 1979,
il découvre les qualités propres de la couleur et élabore une dialectique entre figure et matière-couleur. Progressivement s’affirment des structures architecturales, tandis que l’emploi de la couleur se complexifie par recouvrements et coulures, dans une effusion lyrique.
En 1985, Broto s’installe à Paris, rejoignant de plus jeunes artistes espagnols comme Barceló ou Sicilia, qui n’hésitent pas à le reconnaître comme l’un des Espagnols les plus marquants de sa génération. Sa peinture subit un changement radical dans un désir de sobriété. Depuis 1987, l’artiste réalise de nombreuses toiles inspirées par des musiciens français tels que Satie, Debussy, Ravel et Messiaen, peintures aux structures géométriques ou labyrinthiques introduisant des figures qui rappellent
la cristallisation de certains métaux, ainsi qu’une série dédicacée au poète et mystique saint Jean de la Croix, paysages énigmatiques de visions intérieures. En 1992, pour l’Exposition Universelle de Séville, il exécute une peinture murale pour le pavillon aragonais. Broto use, en 1998, du polyptyque ce qui lui permet d’insister sur les antagonismes de la couleur.
L’artiste célèbre alors l’euphorie de son paysage intérieur.

Dans son travail de graveur, Broto expérimente les techniques et les combinaisons d’images ainsi obtenues.
Il utilise beaucoup la technique de l’irisation dans ses lithographies, imprime des aplats de couleur à l’aide d’un rouleau encré de 2 à 4 couleurs pour obtenir un fond et exécute aussi des lithographies imprimées au départ d’images réalisées sur ordinateur ensuite rehaussées au pinceau. Parfois, comme dans la série Fortuna, l’artiste part de déformations de photocopies imprimées sur plaque lithographique puis irisées.