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Raoul Ubac

Belgique

,

1910

1985

Mouvement: Surréalisme, Cobra
Activités:
  • Graveur
  • Peintre
  • Photographe
  • Sculpteur

Né à Cologne le 31 août 1910, élevé à Malmedy, ayant longtemps vécu en France, Raoul Ubac a gardé tout au long de sa vie des liens particuliers avec la Belgique. Attiré à Paris par le surréalisme en 1930, il illustre des textes de Camille Bryen et publie des photographies dans la revue Minotaure. Après la guerre il s’éloigne de ce mouvement pour réaliser des peintures de grand format libres de toute référence. À partir de 1955, il incorpore dans sa peinture divers matériaux comme des résines synthétiques. D’autre part, ayant découvert le travail de l’ardoise en 1946, il va se spécialiser dans la sculpture de ce matériau. Parallèlement, en gravure, il réalisera avec grand succès des "empreintes" d’ardoises. Invité par Dotremont en 1950 à participer à une exposition de photographie au côté de Roland d’Ursel et de Serge Vandercam, il illustre la même année la couverture du 7ème numéro de la revue Cobra. Cette couverture a été offerte à la revue par les Éditions Pierre à Feu ; elle avait été spécialement gravée par Ubac qui exposait au même moment à la Galerie Maeght à Paris. L’authenticité de la démarche de l’artiste, l’écho primitif engendré par sa recherche ne pouvaient manquer de séduire ce groupe toujours attentif aux expériences inédites.

" Les outils dont se sert Ubac, dans la première époque de ses recherches, sont volontairement primitifs : clous de charpente, parfois emmanchés,
vrilles ou pointes. L’outil joue le rôle d’un taraud, qui interdit toute retouche. Alors que le burin donnerait un trait " propre " ou achevé, la vrille – prise comme poinçon – fait éclater l’ardoise, surtout dans le tracé des nervures. Bientôt, la plaque devient un objet, une surface gravée, qui permet plusieurs tirages. (…) D’instinct, il n’aime pas les gauchissements, les dépôts, les imbrications de couleurs, inévitables quand on procède au tirage, avec des encres de lino,
car les couleurs naturelles sont ternies. Dans l’ensemble, les couleurs à la surface de l’ardoise et des traits sont donc celles de l’élément. "
René De Solier in Cobra, n°7, 1950