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Camille DE TAEYE

L’enfance

Sérigraphie, n° 71/130 - Dimensions du papier : 74,5 x 60 cm - Dimension de l’impression : 53 x 40 cm - Acquisition du Centre de la Gravure et de l’Image imprimée en 1984  - Numéro d’inventaire : OE 1065  


 

Un mois, une estampe: décembre 2012

Camille De Taeye est né à Uccle le 18 décembre 1938. Cet élève de Gaston Bertrand a enseigné à l’Institut Saint-Luc à Bruxelles ainsi qu’à l’Ecole des Arts Constantin Meunier d’Etterbeek. Depuis 1982, il a souvent travaillé pour le théâtre, imaginant de nombreux décors et costumes. De fait, son œuvre est en elle-même très théâtrale et se décline comme une suite de narrations dramatiques. Nettement engagé dans une lignée figurative Camille De Taeye n’est pas un peintre surréaliste et il s’en défend. Toutefois, son œuvre fait irrésistiblement penser à la peinture de Delvaux à cause de ses associations d’idées et d’images équivoques. Les modèles féminins, nus ou élégamment vêtus, y arborent des visages étrangement effacés tandis que les évocations de la mort, par squelettes interposés, envahissent la scène, disputant la vedette à un inquiétant bestiaire. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques : Le Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles, le Musée communal d’Ixelles, le Musée de Louvain-la-Neuve. Une toile monumentale de l’artiste est installée à la station Eddy Merckx du métro bruxellois. Il a remporté le Prix Gaston Bertrand 2012 et, à cette occasion, le Centre d’Art de Rouge-Cloître d’Auderghem lui a consacré une rétrospective du 6 mars au 27 mai 2012.   

  
« La peinture pour Camille De Taeye est une création de la conscience, liée à l’invention de la mémoire et non à l’endormissement des sens. Camille de Taeye ne décrit pas ses rêves. Il les visualise picturalement et matérialise par l’éveil la vision qu’il en a. Les images qu’il voit s’enchâssent les unes dans les autres. Quand les êtres qu’on aime ont disparu, il reste les choses qu’ils ont touchées. » 

Patrick Roegiers