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Daniel van Straalen

Pays-bas, 1987
vit et travaille à Amsterdam

S’articulant par rapport à une interrogation structurante sur la notion d’authenticité dans un monde dominé, en notre ère de monde globalisé et d’internet, par les dérives de flux d’informations et d’images qui nous submergent, le travail de Daniel van Straalen procède souvent par des stratégies d’appropriation de sources diverses qui viennent nourrir sa créativité et souligner les paradoxes et contradiction de notre société. Pas de progrès pour lui, sans une appropriation et une ré‑élaboration critique de notre passé. Nihil novi sub sole. Le travail que nous présentons en est une illustration efficace : il opère en effet avec un humour acerbe et paradoxal, par un rapprochement et une collision signifiante entre une œuvre iconique du Trecento italien et un syllogisme critique qui souligne avec une efficacité et une simplicité confondantes les impasses d’une société qui a longtemps cru au paradigme de la croissance infinie. Dans ce contexte, il n’est pas jusqu’à la dimension sculpturale, à la fois miroir et écran, du caisson de plexiglas qui ne puisse s’interpréter comme une illustration de notre difficulté à nous emparer de ces évidences fondamentales. C’est le plexiglass jaune qui accroit la valence acerbe de ce MEME emprunté au monde de l’internet : car si trait d’humour il y a effectivement, il nous invite à rire jaune de l’avenir de notre civilisation, si nous n’en changeons pas les paradigmes.

English

Based on a structural questioning on the notion of authenticity in a world dominated, in our era of a globalisation and  internet, by the overflow of information and images that inundate us, the work of Daniel van Straalen often proceeds by strategies of appropriation. Various sources fuel his creativity and highlight the paradoxes and contradictions of our society. No progress for him, without an appropriation and a critical reworking of our past. Nihil novi sub sole. The work that we present here is an effective illustration of this: it operates in fact with acerbic and paradoxical humour, by a comparison and a significant contrast between an iconic work of the Italian Trecento and a critical syllogism which underscores, with a confusing efficiency and simplicity, the dead ends of a society that has long believed in the paradigm of infinite growth. In this context, it is not even the sculptural dimension, both mirror and screen, of the plexiglass box that cannot be interpreted as an illustration of our difficulty in grasping these fundamental facts. It is its yellow hue which illustrates the bitter irony of this saved MEME from the net: for if it invites us to laugh, it is certainly with a slightly forced cringe that we may contemplate the future of mankind, should we not change our paradigms.